Le développement durable et les chevaux de Przewalski
Lors de mes pérégrinations estivales, j’ai découvert sur un haut-plateau des Cévennes, l’histoire des chevaux de Przewalski.
A la fin du XIXème siècle un colonel de l’armée impériale russe observe des troupeaux de chevaux sauvages en Mongolie. Ces chevaux, petits, à la robe ocre, et crinière courte, ressemblent à ceux des gravures rupestres. S’agit-il de descendants des chevaux préhistoriques ? Toute la bonne société européenne veut voir des spécimens de ces animaux curieux, qui sont capturés par centaines pour être transportés dans des zoos.
Les captures sont si violentes, que quelques dizaines d’années plus tard, il ne reste plus de chevaux sauvages en Mongolie … mais seulement quelques rares spécimens qui ont du mal à se reproduire en captivité dans les zoos européens.
Est-ce la fin de leur histoire ? Et bien non, car une équipe de scientifiques spécialistes du comportement des animaux dirigée par l’éthologue Claudia Feh va tenter l’expérience de réintroduire ces chevaux à la vie sauvage dans un espace de 400 hectares, sur le Causse Méjean, un haut-plateau calcaire qui semble situé au « bout du monde ».
L’expérience débutée en 1990 réussit magnifiquement et aboutit à la constitution d’un nouveau troupeau, grâce à de nombreuses naissances de poulains.
Si bien qu’en 2005, une dizaine de chevaux, nés dans les Cévennes, sont transportés en Mongolie pour y être réintroduits, et cette deuxième réintroduction réussit tout aussi merveilleusement.
Aujourd’hui il y a à nouveau des troupeaux de chevaux sauvages, en Mongolie, et sur le Causse Méjean. Ils portent le nom de l’explorateur Przewalski qui a été le premier à documenter leur existence au XIXème siècle.
Quel lien entre cette histoire qui s’est jouée sur plus d’une centaine d’années et le développement durable ?
Nous, êtres humains, sommes capables du pire, comme du meilleur. Cela s’applique à la biodiversité et, espérons-le, au climat. Il n’y a pas de catastrophe certaine, mais nous devons bouger vite, parce que nos initiatives actuelles ne porteront leurs fruits que dans 10, 20 ou 30 ans.
Des initiatives, il y en a, comme celle de l’ONU qui, depuis 2015 avec ses Objectifs de Développement Durable (“SDG” en anglais), propose des trajectoires permettant d’intégrer le social, l’économique et l’écologique dans nos vies , et dans notre société. On parle aussi souvent d’ESG, un acronyme qui signifie qu’on se préoccupe de l’Environnement, du Social et de la Gouvernance.
Certains des objectifs de l’ONU traitent de la biodiversité et de la préservation des écosystèmes..
D’autres objectifs, comme celui relatif au changement climatique, invitent à “améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles […].”
Cette vision holistique incluant le social, l’économique et l’écologique, est en filigrane de tous les programmes AquaFin. Nous avons même développé un programme visant à aider les entreprises dans leur transition vers un modèle plus durable.
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Anne Frisch
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