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La recette du projet raté

De la construction d’un hangar au lancement d’une nouvelle gamme de produits, en passant par la réorganisation de l’entreprise, la gestion de projet joue un rôle fondamental. Loin d’être une option, elle est nécessaire au respect des contraintes budgétaires, temporales, sociales et environnementales que votre organisation se pose.

Mais parfois, il y a des couacs.

Commençons par une charade : ma construction devait coûter 2.4 milliards d’euro, payés en grande partie par le contribuable et durer 4 ans. Finalement, elle coûtera plus de 7 milliards (and counting !) et mon inauguration aura eu lieu 14 ans après le début des travaux. Qui suis-je ?

Vous l’aurez deviné, l’aéroport de Berlin Brandenburg Willy Brandt (« BER » pour les intimes), censé remplacer ceux de Tegel et Schönefeld.

Comment expliquer un dépassement de budget de plus du double de la somme initiale, ainsi qu’une multiplication de la durée du projet par presque 4 ?

C’est là que les éléments essentiels d’un projet raté entrent en jeu : manque de vision (cf. le lapin en illustration!), manque de leadership, manque de communication, et plus si affinité.

L’un des éléments annonciateurs d’une catastrophe a été l’ajout et l’adaptation d’idées relatives à la nouvelle structure alors que les travaux avaient déjà débuté, le tout dans un environnement peu voire pas coordonné. Si on change un élément au point A sans en avertir B, alors que B dépend de A, vous l’aurez compris, ça fait des Chocapics.

Le manque de coordination reflète à son tour le manque de leadership qui a régné tout au long de ce projet – par exemple, le second directeur technique du projet n’aurait été que partiellement présent sur le chantier, du fait de la préparation de sa thèse.

La communication, ou le manque de communication, est illustré par le nombre astronomique de dysfonctionnements qui n’auraient pas été communiqués, ou en retard, aux gestionnaires de projet : plus de 550 000, avec une mention spéciale pour le système incendie, monté à l’envers.

L’histoire nous offrira une suite de démissions et de prises de poste censées canaliser la bête et freiner l’inertie incontrôlable des coûts et des délais, en vain. La corruption, les jeux politiques et les empêchements divers sont malheureusement trop ancrés.

La situation, bien que risible de prime abord, a aussi entraîné la faillite de plusieurs entreprises participant au projet, n’ayant pas la capacité de supporter les délais en tous genres. Le coût social de ces faillites sera-t-il pris en compte ?

Aujourd’hui, bien que le terminal 1 soit ouvert (ainsi que le terminal 5, qui n’est autre que Schönefeld), il reste encore à terminer la construction de 3 terminaux, l’inauguration de l’un étant prévue pour 2021, et les autres… who knows.

Chez AquaFin, ce sont nos années d’expériences dans le domaine de la gestion de projet qui nous ont poussé à lancer notre programme « Gestion de projet » : une expérience interactive et ludique qui apprend aux gestionnaires de projets et leurs sponsors à reconnaître les signes d’un projet qui part à vau-l’eau, à mettre en place de meilleures pratiques, et à alimenter les facteurs de réussite.

Vous êtes curieux de ce à quoi ça peut ressembler ? Ecrivez-nous !

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